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21/02/2024
Est-ce qu'une affiche peut donner envie de voir un film ? La réponse est positive avec ce film dont j'avais, en réalité, aperçu la bande annonce mais dont je ne savais au final pas grand chose. C'est l'avantage de découvrir un long métrage le jour de sortie : pas de divulgachage, ce qui permet de profiter au mieux des divers rebondissements.

Le défilé de mode qui ouvre le film aurait pu être un "vrai" puisque Xavier Legrand n'a pas fait les choses à moitié. La suite de cette histoire m'a laissé dans un entre deux que le scénario n'a pas réussi complètement à faire fructifier. L'histoire de ce fiston qui doit retourner au Quebec pour entérrer son père alors qu'il ne l'a plus croisé depuis 20 ans souffre de l'absence de cause justifiant cette longue absence.

De fait, le scénario ne nous renseignera pas sur les raisons de cette coupure ce qui n'aide pas à l'identification / répulsion sentie par le fiston. La voisine et l'ami du père donnent au spectateur quelques pistes à creuser mais, là encore, la voisine sera laissée de coté très rapidement et l'ami jouera les utilités pour faire avancer le scénario de manière peu discrète. Pire que tout, la manière dont agit le personnage principal laisse souvent perplexe et si le film démarre bien, la partie centrale patine sévère. Heureusement la dernière partie remettra tout cela d'aplomb et "le successeur" sera un très bon exemple de film à donner pour convaincre ceux qui "préfèrent partir avant la fin quand un film est nul" alors que je milite pour le classique "tu as choisi volontairement d'aller au cinéma, reste jusqu'au bout et assume... parfois il y a de bonnes surprises" (en vrai, c'est assez rare !).

Je n'en dirai pas davantage sur ce successeur qui profite de sa dernière partie pour me laisser en tête des choses positives au moment d'écrire cette critique mais je regrette que Xavier Bertrand n'ai pas davantage bossé son scénario car il y avait largement de quoi faire bien mieux avec cette trame plutôt très solide.
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